Meurtres
Le 23 mars 1933 Marie Doupagne-Castadot
(48 ans), une amie de Becker, meurt après avoir bu du thé
que celle-ci lui avait préparé. Il faut savoir que
le couple Castadot avait peu avant prêté 1200 fb
à Becker.
Après cet évènement Becker a évoqué
le projet d’épouser M. Castadot, mais ce dernier
a toujours nié leur éventuelle relation.
En juillet 2004, lors d’une
conversation avec une amie qui se plaignait de son mari, Becker
aurait confié à cette dernière que si elle
voulait faire disparaître son mari, elle pouvait lui fournir
une poudre qui ne laisse pas de trace, et qu’avec ce produit,
« on meurt comme de mort naturelle ».
Par la suite, elle prépara du thé pour le mari,
Hugo Guichner. Suite à l’ingestion du thé,
ce dernier tomba fort malade, mais ne mourut pas.
Le 2 novembre 1934, Lambert
Beyer, fort malade, meurt suite aux tisanes « de soins
» qui lui ont été administrées par
Becker. Elle hérite ainsi d’une somme d’argent
qu’il lui avait légué dans son testament.
Cet argent, comme tous ses revenus, seront utilisés
en soirées passées dans les boîtes de nuit
avec des hommes de la moitié de son âge qu’elle
payait pour le sexe (en effet, Becker avait la réputation
d’être une femme à nombreux hommes).
Inutile de préciser qu’à ce rythme là,
ses revenus financiers étaient vite écoulés.
Le 20 mars 1935, tandis que
Becker loge chez son amie Julie Bossy, celle-ci tombe soudainement
malade d’une indigestion. Becker lui prépare du thé
pour la soigner, mais Bossy meurt peu après.
Le 1er mai 1935, après
avoir préalablement emprunté un lot d’obligations
à Catherine Beeken-Pairot, Becker se présente
à son domicile et lui offre du vin. Beeken meurt peu après.
Quelques jours après, Becker apporte du
vin à Marie Bouille. Celle-ci tombe ensuite très
malade mais ne meurt pas.
Le 19 mai 1935, Aline Louis–Damoutte
meurt après avoir bu du thé lui ayant été
servi par Becker.
En juin 1935, Marie Flohr
(63 ans) tombe gravement malade après avoir bu le thé
de Becker, mais ne meurt pas.
Le 15 septembre 1935 : c’est
au tour de Marie Remacle (67 ans) de succomber aux bons
soins de Becker. Remacle avait préalablement rédigé
son testament, dans lequel il était mentionné que
Becker était héritière.
Le 11 novembre 1935 : Marie
Evrard-Crulle (55 ans) meurt de la même manière.
Suite aux décès suspects de Remacle et Evrard,
Becker fait à cette époque l’objet d’une
instruction. Celle-ci aboutit malheureusement
à un non lieu, faute de preuves.
Le 7 mai 1936 : Marie Stevart (45 ans)
tombe malade et meurt peu après que Becker lui ait emprunté
de l’argent.
En 1936 : nous pouvons encore
compter une rescapée en la personne de Marie Dalhem,
qui ne succombe pas à la fatale tasse de thé…
En juillet 1936 : Alexandrine
Lejeune-Blumlein survit à la tentative d’empoisonnement.
Le 20 septembre 1936 : Marie
Willems-Bulté (70 ans) meurt, toujours de la même
manière. Ses bijoux disparaissent peu de temps après.
Le 26 septembre 1936 : Florence
Van Caulaert-Lange (85 ans) meurt dans les mêmes circonstances.
Le 2 octobre 1936 : Marie
Luxem-Weiss (62 ans) est la dernière victime de Becker. |